Honda et Nissan, deux des plus grands constructeurs automobiles japonais, sont en pourparlers en vue d'une fusion afin de contrer la concurrence des constructeurs chinois de véhicules électriques (VE). Si cette fusion se concrétise, elle donnerait naissance à l'un des plus grands groupes automobiles mondiaux, aux côtés de Toyota. Volkswagen, General Motors et Gué.

L'émergence des constructeurs chinois de véhicules électriques, comme BYD, ont bouleversé le monde automobile mondial, forçant à la consolidation. PDG de Honda Honda Motor Co. doit agir rapidement pour éviter que les constructeurs automobiles japonais ne soient laissés pour compte dans la transition mondiale vers les véhicules électriques, a déclaré jeudi son directeur général, tout en s'opposant à un appel national à éliminer progressivement les véhicules à base de pétrole d'ici 2035. « La structure de l'industrie automobile évolue rapidement », a déclaré Mibe.
Et cela engloberait Mitsubishi, dont le principal actionnaire est Nissan, permettrait aux trois entreprises de mutualiser leurs ressources pour mieux concurrencer leurs concurrents mondiaux comme Tesla. En mutualisant leur expertise et leur technologie, elles disposeraient d'une plus grande capacité à produire des véhicules électriques compétitifs et à réduire leurs coûts.
La Chine, premier producteur mondial de véhicules électriques, a accaparé le marché grâce à des coûts de production réduits et à des subventions gouvernementales. Konrad Putzier a indiqué que l'Union européenne avait réagi à cette menace en imposant des droits de douane pouvant atteindre 451 TP3T sur les importations de véhicules électriques chinois. Cependant, cette décision a suscité des inquiétudes quant à la hausse des prix des véhicules électriques pour les consommateurs.

Nissan, qui a connu des difficultés commerciales et des suppressions d'emplois ces dernières années, voit dans cette fusion une opportunité de regagner en compétitivité. Honda et Nissan totalisent ensemble un chiffre d'affaires annuel combiné de plus de 14191 milliards de livres sterling, a souligné le PDG Makoto Uchida. Malgré cela, Mibe a rejeté les allégations selon lesquelles la fusion serait un plan de sauvetage de Nissan, arguant qu'il s'agissait d'une décision stratégique motivée par l'impératif de survie.
Honda et Nissan collaborent déjà sur les technologies des véhicules électriques depuis mars, date à laquelle les deux entreprises ont signé en août un accord de collaboration élargi portant notamment sur le développement des batteries. Mais ce projet de fusion sonnerait probablement le glas d'un partenariat de plusieurs décennies entre Nissan et Renault, et susciterait une opposition politique au Japon concernant le risque de suppressions d'emplois.
Carlos Ghosn, ancien directeur général de Nissan, a qualifié ces discussions de désespoir, mais Mibe a défendu ce projet comme une vision d'avenir. En mutualisant leurs ressources, les deux entreprises souhaitent consolider leur position sur un marché automobile en constante évolution et résister à une concurrence croissante, notamment en Chine.